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"Des Bibliothèques chrétiennes : pour qui ? pourquoi ? "


Notre rencontre s’est déroulée cette année au Centre Beaulieu, 145 rue St Genès à Bordeaux où se trouve la Bibliothèque diocésaine (dans les locaux de l’ancien Grand Séminaire), superbement restaurée.

 

Elisabeth Lang, la bibliothécaire, était très heureuse de nous y recevoir : cela constituait en quelque sorte pour elle « l’inauguration » de la Bibliothèque. De plus, nous avons été très agréablement reçus dans ce centre diocésain aménagé pour loger, nourrir les participants ; cela nous a permis de vivre ensemble quelques heures très riches d’échanges et de convivialité.

 

 

Notre sujet : "Des Bibliothèques chrétiennes : pour qui ? pourquoi ?"

 

Vaste sujet sur lequel sont venus nous aider à réfléchir Mgr le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux accompagné du père Jean Rouet, vicaire général et du père Veissier archiviste du diocèse de Bordeaux, que nous remercions tous trois vivement.

Par ailleurs Monique-Lise Cohen, chargée des livres de culture hébraïque à la Bibliothèque Municipale de Toulouse nous a informés de l’importance de la conservation des livres hébraïques.

Enfin Mme Repellin, représentant la Bibliothèque de l’Institut Catholique de Toulouse (dont elle a été la bibliothécaire), nous a entretenus de la conservation partagée des revues qui constituent une part non négligeable de nos bibliothèques et que nous avons du mal à gérer.

 

Nos Bibliothèques, nos problèmes

 

Avant de faire le tour des particularités de chaque bibliothèque, nous voudrions, pour éviter les répétitions, faire part des difficultés communes que rencontrent les « Bibliothécaires » salariés ou bénévoles, et dont l’évocation est revenue de façon lancinante :

 

  • Premier problème : celui de la communication. A l’heure où il existe tant de moyens pour communiquer et où on les évoque de façon insistante, voilà la phrase prononcée par la presque totalité des participants : « L’information ne passe pas ». Cela nous donne l’impression de réaliser un énorme travail, intéressant certes, mais qui ne rend pas tous les services d’information, de formation, d’évangélisation pour lesquels, en principe, il est conçu. Si bien que nous nous sentons dépositaires d’un trésor dont les potentialités sont ignorées et dont seule profite une minorité. On rencontre trop de cloisonnement entre les différentes structures d’un diocèse. L’une d’entre nous évoquait même avec humour une « pastorale des bocaux » ! Nous comptons beaucoup sur toutes les idées contenues dans les exposés si riches de Mgr le cardinal Ricard et du père Veissier, dont nous ne pouvons pas penser qu’ils ne les évoqueront pas avec leurs frères Evêques et Prêtres.

 

  • Deuxième problème : de nombreux participants notent que l’informatisation des bibliothèques constitue un travail de longue haleine, un peu écrasant, toujours à améliorer. Dans ce domaine en particulier les échanges entre participants a été particulièrement fructueux, les plus « avancés » donnant des renseignements précieux pour les autres.

 

Cependant, nous n’oublierons pas de noter l’enthousiasme avec lequel chacun travaille dans « sa » bibliothèque, en parle avec plaisir, fait preuve d’une grande volonté pour que celle-ci soit vivante et dynamique. Nous remarquons aussi que sont évoqués l’importance et la richesse du facteur humain tant pour l’accueil des lecteurs que pour le travail en équipes que nécessite une bibliothèque.

Le nombre de Bibliothèques représentées à ces journées, pas moins de 14, soit 25 participants montre l’intérêt de ces rencontres. Voici ce que chacun a pu évoquer sur la bibliothèque dans laquelle il travaille :

 

1. Bibliothèques monastiques

 

  • Abbaye de Maylis :

Bibliothèque de communauté religieuse fondée il y a une cinquantaine d’années, non ouverte au public (sauf chercheurs, étudiants parfois), disposant de 70 000 ouvrages.
L’informatisation est en marche grâce à des ordinateurs en réseau interne au monastère et au logiciel KOHA gratuit, fourni par des membres de la Communauté du Chemin Neuf, la maintenance est payante. Une bibliothécaire retraitée bénévole aide à cette informatisation. En 2 ans 4 000 livres ont été informatisés. Bientôt leurs notices seront disponibles sur Internet ( on se sert des fiches de la B.N.F. mais il faut souvent les modifier).
Enfin, par Internet sur Priceminister, s’effectuent des ventes et achats de livres à des prix très intéressants. Le système est très sérieux, bien surveillé et les envois strictement règlementés avec une évaluation du soin apporté a ces envois.

  • Abbaye de Maumont - Juignac :

Bibliothèque non ouverte au public. bibliothécaires en pleine discussion
Pas d’informatisation pour le moment.

  • Abbaye de Tournay :

Dispose de 50 000 volumes. Pas d’informatisation pour le moment.
Devenue un peu une bibliothèque de prêt pour 30 à 40 personnes : Etudiants de Toulouse, laïques pour des cours par correspondance, quelques prêtres, quelques religieuses.

  • Couvent des Dominicaines de Dax :

Dispose de 20 000 volumes. Bibliothèque non ouverte au public. Cependant le prêt se fait à quelques personnes.
Informatisation avec Works. L’installation du logiciel ISIS est en attente.