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    Cet ouvrage du sociologue allemand Max Weber utilise une approche scientifique pour analyser la relation entre protestantisme et capitalisme que personne ne niait au 19ème siècle, mais sans avoir essayé de la préciser.


     Ainsi Max Weber va-t-il s’intéresser à « l’esprit du capitalisme » qu’il définit et associe au capitalisme moderne (16ème siècle) fondé sur l’utilisation rationnelle du travail libre, et le réinvestissement régulier des résultats pour développer l’activité. Parmi ses références figure en bonne place Adam Smith (18ème aux Etats-Unis).

En parallèle, Max Weber ausculte « l’éthique protestante » et plus particulièrement calviniste, dont il va extraire les valeurs de travail – devoir pour servir la gloire de Dieu -, communauté et partage – chacun a sa place dans la cité – et austérité – maîtrise de sa consommation personnelle. Il notera également l’influence sur les mentalités de la théorie de la prédestination dont les disciples de Calvin ont voulu découvrir des signes annonciateurs dans le succès professionnel.

Cet essai, publié en 1905, associant protestantisme et capitalisme peu de temps après les théories de Karl Marx, a généré une controverse extrêmement abondante qui perdure encore aujourd’hui. Elle est plus souvent sur des bases émotionnelles ou dogmatiques que scientifiques.

Et pourtant nul ne conteste que l’essor du capitalisme moderne est concomitant à celui du calvinisme, sans que l’on puisse affirmer que l’un est la cause de l’autre.

      Un livre de référence quand on étudie les relations entre éthique, économie et religion.

 Alain

 

(1905) Edité en France par Plon, 1964.